Rétrospective 2024
Petit récapitulatif de quelques concerts 2024 :
– A la Scène Musicale, Pascal Obispo, entouré comme toujours de très bons musiciens, nous entraîne dans près de 30 ans de tubes, en chantant la plupart de ses grands classiques. Il n’oublie pas non plus ses collaborations, des plus au moins connues comme notamment pour le générique de la série Sous le soleil. Ce concert, sans grande surprise, aura su ravir les fans des premières heures.
– S’il y avait un concert à absolument voir cette année, c’était bien celui-ci : Calogéro, à l’Accor Arena, a été époustouflant et nous a offert un show magique de presque 3h alternant entre de nombreux duo (Passy, Téléphone, Gaétan Roussel, ses filles à la fin) et tous ses plus grands titres En apesanteur, Le portrait, Si seulement je pouvais lui manquer… Le public est transporté et adore se déchaîner dans les moments rocks ou l’accompagner de la lumière d’un portable dans des moments plus calmes.
– A l’Accor Arena également, Patrick Bruel nous convie dans son monde, avec plusieurs tableaux au décor très classe, allant même jusqu’à refaire son petit appartement à New York qu’il partageait avec un pote. Il nous chante ses chansons qu’on ne présente plus, reprises à tue-tête par un public conquis d’avance, mais qui aimera peut-être moins le côté moralisateur du chanteur entre certains textes. Patrick reste néanmoins l’un des auteurs-compositeurs les plus prolifiques et talentueux de sa génération et nous envoûte pendant deux heures qu’on aurait aimées plus longues.
– Accompagnée uniquement de trois musiciens, Isabelle Boulay revisite son répertoire et celui des autres toujours dans la même tendresse et puissance vocale qu’on lui connaît. Elle aime se remémorer des anecdotes avec des artistes, avec son fils. Elle aime nous les conter mais nous, on aimerait qu’elle parle un peu moins, même si certaines histoires sont très drôles, et qu’elle nous offre un peu plus de show, un peu plus de pep’s. Passé cela, la soirée est délicieuse avec une interprète hors pair qui aura su nous émouvoir avec la brisure parfaite de sa voix de velours.
– Le Belge Pierre de Maere est clairement un ovni dans l’univers musical actuel. Il chante ce qu’on peut déjà appeler des tubes : Un jour je marierai un ange, Mercredi, Enfant de… Si une révélation scénique pour 2024 devait être attribuée, il la remporterait haut la main. Alliant humour, délicatesse et professionnalisme à seulement 23 ans, Pierre est un artiste né, fait pour la scène et qui, au vu de sa prestation et de ses compétences, en tant qu’auteur et compositeur notamment, est promu à un très bel avenir.
– Hoshi s’est présentée sur la scène du Zénith telle qu’elle est dans la vie : tee-shirt et short (à l’effigie de son dernier album Coeur Parapluie), grosses baskets et lunettes noires. Avec son franc-parler et son histoire dont elle nous parle régulièrement entre les chansons, Hoshi nous amène dans son univers en reprenant ses titres piochés dans ses trois albums : Mauvais rêve, Si je ne crois plus en l’amour, Amour censure, Ta marinière… Si on aime la prestation, on pourra peut-être lui reprocher deux choses : de faire faire des doigts d’honneurs à un public composé essentiellement d’adolescents et de gamins et d’embrasser longuement sa compagne de l’époque, parce que même si c’est pour la bonne cause, la lutte contre l’homophobie, cela n’est pas forcément utile. Hoshi est une auteure compositrice talentueuse et après quelques erreurs scéniques qui seront vite réglées, elle pourra encore mieux se révéler sur scène.
– Véronique Sanson n’a plus rien à prouver quand on voit la longévité de sa carrière. Pourtant, elle monte sur scène comme si c’était la première fois et nous offre les plus belles émotions avec sa voix toujours aussi vibrante, son piano toujours aussi envoutant et son sourire qui en dit long sur le bonheur qu’elle a d’être à plus de 70 ans, encore sur scène acclamée par un public fidèle depuis ses premiers 45 tours. Elle choisit dans son prodigieux répertoire qui n’est composé que de classiques comme ceux qu’elle chante ce soir-là parmis une bonne vingtaine : Ma révérence, Vancouver, Rien que de l’eau, J’me suis tellement manqué.
– C’est au Stade de France que Mylène Farmer nous propose les derniers instants de « Nevermore » sa tournée qui aurait dû se finir l’an dernier. Fidèle, à elle-même, elle enchaine ses tubes (Libertine, A tout jamais, Rêver, Désenchanté…) accompagnée de nombreux danseurs et musiciens et de Seal sur Les mots. Ce show est bien huilé et ravit ses fans mais il traine en longueur à force de changements de décors et de mises en scènes. Alors, oui, un concert de Mylène est synonyme de grandeur, d’extravagance mais la beauté des décors dans une salle comme le stade de France n’est clairement pas visible, sauf pour ceux au bord de la scène. C’est donc dommage qu’elle persiste à faire des salles immenses ne permettant pas à tout son public de voir toute la beauté du show qu’elle nous propose.
– Dans un petit théâtre en région parisienne, Ycare nous offre un concert palpitant, chargé d’énergie et d’émotions. Si on avait des craintes sur le fait que tous les duos qu’on connait de lui auraient été moins passionnants à une voix, on est vite rassuré. D’Animaux Fragiles à Origami en passant par entre autres D’autre que nous, la voix d’Ycare nous prend aux tripes et nous donne une intense envie de vivre.
– Dans le même style de salle, Joseph Kamel nous propose un tour de chant simple, délicat mais un peu court. C’est vrai qu’il n’a qu’un seul album à son actif mais il aurait pu refaire deux trois reprises, ça aurait plu au public au lieu de reprendre deux fois Celui qui part. Dans ce concert, on l’aime aussi autant pour son humour que pour sa bonne humeur. Si on lui en veut quelques secondes de sa blague avant Beau, son duo avec Julien Doré, on adore sa création de chanson en prenant ici et là dans la salle, les métiers et prénoms de personnes du public.
– Hélène Segara célébrant à la Salle Pleyel ses 25 ans de carrière est le dernier concert de l’année qu’il fallait vraiment voir. Avec un orchestre symphonique qui sublime autant sa voix que les mélodies, Hélène nous offre ses premiers grands tubes : Je vous aime adieu, Mrs Jones, Elle tu l’aimes, Il y a trop de gens qui t’aiment…, sur On n’oublie jamais rien, on vit avec, Laura Pausini la rejoint, Julien Doré et Julie Zenatti sont aussi présents pour d’autres titres. Vivo per leï est en duo avec un protagoniste de La Nouvelle Star. D’ailleurs, tous ses co-jurés sont dans la salle et s’adonnent à des séances photos durant l’entracte. C’est bien là le petit souci de ce concert, si le rythme est déjà cassé par les monologues d’Hélène pour présenter ses chansons, il l’est encore plus avec cette interruption, sûrement dû à l’accompagnement avec un orchestre symphonique. On lui en veut aussi un peu d’avoir totalement zappé l’album Quand l’éternité, car la chanson éponyme ainsi que Father auraient été magnifiques dans ce contexte musical.
Rendez-vous dans quelques jours pour le premier concert 2025…
Juliette Armanet
Julie Zenatti
Emmanuel Moire
Natasha St-Pier
Muriel Robin
Chimène Badi
Al Chemist
Le temps d’une vie – Extraits
Prologue
À Alicia et Eliott,
Déjà plusieurs mois pour toi Eliott, quelques années pour toi Alicia…
Déjà tous ces milliards de secondes que vous faites partie de nos vies. Des milliards de secondes que vos sourires nous émerveillent, que vos rires font bondir nos cœurs… Des milliards de secondes que vos yeux sont les plus beaux yeux du monde… Des milliards de secondes que la vie existe en vous. Des milliards de secondes et pratiquement autant de bonheurs pour nous. Des milliards de secondes et déjà des océans de tendresses et de baisers. Des milliards de secondes à avoir envie de vous croquer, de vous faire rire aux éclats, de vous enivrer d’amour, d’être là pour vous à chaque instant, pour que jamais vous ne manquiez de rien.
D’une chance à l’autre…
Il y a des jourss
ù l’envie passe
Comme des toujours
Mais tout qui casse…
Je me perds
Je ne sais plus qui aimer.
Je ne sais plus comment aimer.
J’arrive plus à respirer.
Je ne sais plus quoi faire.
Sans toi, je me perds.
Le grand discours
Les feuilles mortes tombent à la suite de mes pas.
Le vent les emporte, l’automne est déjà là.
Je me retourne une dernière fois, je sors de chez toi.
J’veux m’vider la tête, ne plus penser à toi.
Je rentre chez moi, j’ai besoin d’un bain.
J’veux juste enfin, sans toi, me sentir bien.
Je garderai
Je garderai en moi
Comme une blessure secrète
L’envie de ne plus être
De ne plus être moi.
Je garderai en moi
L’envie de toute une vie
D’être ton bonheur à toi
Même, juste, une simple nuit.
Il ne faudrait pas
Il ne faudrait pas
Que je manque de toi
De tes rires et ta voix,
Et de ton regard
Qui ne parlait qu’à moi.
L’amour a déserté
Comme ce taxi qu’on avait pris
Pour traverser la ville, un soir d’avril
L’amour s’est baladé
D’un pont à l’autre.
Puis, il s’est égaré
Dans les yeux d’un autre.
Même si tu cours…
Si d’abord, on m’avait dit
Qu’en moi, un jour, tu serais
Qu’un seul petit oubli
Pendant une tendre nuit
De plaisirs assouvis
Changerait ma vie à jamais,
Je ne l’aurais pas cru.
Toi, tu n’arrives qu’aux autres.
En moi, jamais, je t’aurais eu.
Est-ce que tu crois ?
Dis-moi
Est-ce que tu crois
Encore parfois
Un peu en toi…
Nouveau départ
C’est un nouveau départ
Que je te demande là.
Comme un cadeau en retard
De ton amour qui ne fut pas.
Adieu
Quel que soit ce qu’on était pour toi
Quel que soit ce que tu étais pour nous
À moi, à eux, à nous
Tu manqueras…
Comme avant
Ce soir, on se rejoindra
À cette même sortie de métro.
On se demand’ra comment ça va,
Et on s’prendra un joli resto.
On passera toute la soirée,
À s’raconter notre journée.
Encore une soirée, jolie soirée…
Comme avant,
Oui presque comme avant.
Le temps d’une vie
Me voici là, encore,
À penser à toi, ce soir,
À comprendre qu’il faudrait
Avant qu’il ne soit trop tard,
Enfin te dire, c’est vrai,
Que je t’aime si fort
Que rien ne pourrait
Nous séparer, ni éloigner.
Et que même si j’ai tort,
Qu’en est jeté le sort,
Que je serai ton enfant,
Hélas, que le temps d’une vie,
Que nous serons nos tourments,
Juste pour nos infinis…
Partirions-nous ensemble ?
Si je n’étais pas moi
M’aimerais-tu enfin ?
Si la vie m’avait faite,
Autre que celle que je suis,
Voudrais-tu de moi ?
Il aime
Il aime
Doucement se réveiller
Au milieu de la nuit,
Délicate et étoilée,
Et réinventer sa vie,
Chaque seconde…
Chaque seconde, je pense à toi
Et chaque seconde, je me dis tout bas
Que quand tu n’es pas là,
Je suis en manque de toi.
Les cintres en bois
Tu me demandes souvent à quel point je t’aime.
Tu me demandes tout l’temps des p’tits mots d’amour.
Alors de temps à autre, par-ci, par-là, j’en sème.
À chaque instant, je t’aime sans aucun détour.
Il me suffit…
Il me suffit de regarder ton sourire
Pour savoir que la douceur existe.
Il me suffit de regarder tes yeux
Pour savoir que la beauté porte un nom.
C’est quoi la vie ?
Pourquoi la vie c’est ça ?
Des instants loin de toi,
Sans tes rires, sans ta voix…
Je manque de moi
On m’écoute parler.
On m’entend pleurer.
On me dit : « Reprends confiance. »
On me crie : « Crois-en la chance. »
Et moi…
Trop de silences
Tu ne parles pas,
Tu ne dis plus rien.
Tu restes là
Et moi j’en viens
À m’dire que nous,
C’était qu’illusion.
J’parle pas d’amour
Mais juste d’amitié.
Un jour promis
Un jour promis, j’y songerai
À ces mots que je n’ai pas dit
Et qui t’auraient tant fait plaisir
Enfin, peut-être, un peu, j’espère.
Pas choisi…
Elle n’avait pas choisi
Que sa vie soit ainsi
Que tout soit éphémère
Sans ce bonheur d’être mère.
De si belles choses
Écouter ton rire
Remplir le salon
Et pour toujours vivre
Avec toi que du bon.
Ça fait boum
Ça fait boum
Dans mon corps, dans ma tête
Ça fait boum
Quand je vois ta p’tite tête.
Au nom de quoi ?
Au nom de quoi,
Au nom de qui,
Qui peut prévoir
Qui peut prédire
Celui qui a le droit
De vivre ou de mourir…
Des lettres sur la table
Devant la table de notre cuisine,
Je m’assieds pour y trier,
Après ma dose de caféine,
Toutes mes lettres déposées.
Je regarde rapidement
La provenance des factures
Qui augmente littéralement
Comme à mon coeur, sa fracture.
Je t’aime tellement pourtant
Je ne sais pas pourquoi on s’éloigne, on se défait.
Je ne sais plus de quoi nos lendemains seront faits.
J’espère juste, au fond de moi, que tu en feras toujours partie.
J’espère juste, au fond de toi, que tu imagines toujours notre vie.
Mon étincelle
Le temps de vivre sans toi est venu.
Tout ce qui subsiste reste superflu.
À quoi bon continuer d’aimer,
Si tu n’es plus là pour partager
Tous ces moments que je vis depuis
Qui me rappellent le bonheur qui fuit.
Deux ans et demi de toi
Tu as de jolis yeux,
Un peu comme ceux,
De ta jolie maman
Ou même de sa maman.