Depuis quelques mois maintenant, au théâtre Mogador à Paris , on peut assister à la comédie musicale Mamma Mia. Basée sur les chansons du mythique groupe Abba, l’histoire reprend celle du film du même nom avec Meryl Streep. Donna Sheridan, ici interprétée par Sophie Delmas, récemment vu dans Dothy et le magicien d’Oz, est une mère célibataire et hôtelière sur une petite île grecque qui marie sa fille Sophie (alias Gaëlle Gauthier). A l’arrivée des amies respectives des deux femmes, se joint celle de trois hommes, invités par la jeune fille. L’un d’eux est le père de Sophie, mais personne ne sait vraiment de qui il s’agit, et il ne faut surtout pas que Donna ait vent de leur venue. Entre situations comiques, déprime de la mère dont le moral est remonté par deux amies délirantes, féministes et féminines, interprétées délicieusement par Marion Posta et Karen Gluck, et avec la future mariée qui cherche à savoir qui est son véritable père, le mariage arrive à grand pas et les deux heures de spectacle semblent ne durer qu’un instant.
On rit, on danse, on s’amuse autant que les artistes sur scène prennent plaisir à nous enchanter. On n’en veut même pas, ou presque, à la production qui a décidé de traduire en français toutes les paroles des textes d’Abba. On reconnaitra donc leurs plus grands succès comme, entre autre, One of us qui devient L’un de nous, Mamma Mia, Dancing Queen, Sos, Money, money, money, Knowing Me, Knowing You traduit par Qui je suis ? Qui sommes-nous ? ou bien encore Waterloo et Honey honey. Entre chorégraphies d’une rare précision, décors simples mais efficaces, la troupe talentueuse de Mamma Mia, aux costumes fluorescents ou argentés de l’époque des pattes d’éléphants du disco, nousfait vibrer et nous transporte dans le monde de l’amour, du rire et des joies.
Dans cette comédie musicale, aux nombreux personnages, chacun y trouve sa place. Chaque chanteur-comédien, comme Jérome Pradon (Sam), Tristan Chapelais (Pepper) ou bien encore Sylvain Mathis (Eddie), apporte un plus dans cette comédie. Alors, même si l’on peut regretter le fait qu’il n’y ait pas de réelles et puissantes voix sur cette scène du théâtre Mogador, à part celle de Sophie Delmas, dont la voix n’a jamais était aussi belle que sur The winner takes it all, rebaptisé en La loi du plus fort, on passe un moment magique et renversant.
On pourrait même finir par croire que les chansons ont été écrites juste pour ce spectacle complet et donc prolongé au minimum jusqu’à fin juillet.
A voir, et à revoir.