Hélène Ségara – Olympia – Paris – 2009

C’est dans la salle mythique de l’Olympia que je pris place vers 16H30. C’est vêtue d’une robe noir au jupon assez coloré (pour la première tenue, puis toute en noir un peu plus tard) qu’Hélène s’installe dans son décor simple, comme elle : un canapé blanc, un fond sous forme de ciel étoilé et un écran arrondi où un globe terrestre se dessine quand les chansons ne sont pas illustrées. Et c’est avec cette même simplicité et un charisme incroyable qu’elle alterne entre chansons anciennes, On n’oublie jamais rien on vit avec, Elle, tu l’aimes et nouvelles Mon pays, c’est la terre, Danse à nouveau, Où que j’aille, comme-ci ces dernières étaient déjà ses standards.

Sa voix y est prodigieuse, un écrin de velours enrobé de douceur, notamment dans le sublimissime Father. Pour des anciennes comme Y’a trop de gens qui t’aiment, Hélène a la bonne idée de nous proposer des orchestrations différentes. Cela donne une autre couleur, une nouvelle facette de la chanson, comme une nouvelle première fois. Et puis, il y a son public. C’est une vraie osmose entre eux, une véritable histoire d’amour. Certes, c’est une pro, elle sait trouver les mots pour l’emballer comme avec son «Je danse si vous dansez». Nous ne pouvons que nous lever pour le faire, mais, il y a un petit supplément d’âme, quelque chose d’indéfinissable qui nous enivre, qui nous pousse à crier notre joie encore plus fort à chaque fin de chanson. Peut-être la douceur de sa voix, ou de l’être humain qu’elle est.

Hélène, on aime ou on aime pas. Dans les deux cas, c’est passionnel, fusionnel. On trouvera aussi un medley des chansons qu’elle interprétait dans la comédie musicale, Notre Dame de Paris, qui l’a révélée. Elle danse, s’amuse, et tout en se faisant plaisir nous fait plaisir aussi, comme en nous offrant deux duos, l’un avec Julie Zenatti sur Jérusalem en or et un autre avec Nolan, un ami, sur Vivo Per lei (ou avec Patrick Fiori pour l’un des soirs).

On se rappellera aussi du final délirant, toute la salle debout, avec Méfies-toi de moi et Sodade pour la deuxième fois de la soirée.

Merci pour ces moments d’éternité.