Pour présenter son dernier album sorti à la mi-novembre 2016, Patricia Kaas a débuté une tournée qui l’a déjà amenée en France, Belgique, Allemagne et Suisse. Après une pause de quelques jours, la tournée va suivre son cours dans les pays de l’Est et du nord de l’Europe.
Patricia Kaas en tournée, c’est toujours un événement puisqu’elle fait partie de ces artistes à la longue carrière (30 ans cette année) qui sont capables de faire soulever des foules et de les mettre en transe au bout de quelques notes.
Et, c’est bel et bien ce qui se passe lors de chacun de ses concerts. Que ce soit à la salle Pleyel ou au Grand Rex de Paris, dans le sud ou le centre dans la France, dans un pays francophone ou non, son public l’acclame avant, pendant et après le spectacle. Il lui offre une ribambelle de peluches, de roses ou même de chocolat. Il chante avec elle à l’unisson ses chansons, nouvelles ou anciennes. Toutes les chansons ont été arrangées par la main de maître de Frédéric Helbert, qui l’a longtemps accompagnée sur scène. Ces arrangements créent une parfaite homogénéité et sont une raison de plus du grand succès de cette tournée.
Durant deux heures de show commençant quasiment pile à l’heure, dommage pour les retardataires, Patricia Kaas va nous émouvoir, nous faire verser une petite larme de bonheur ou de tristesse, nous faire nous sentir en vie et heureux de l’être. Dès le début, avec La langue que je parle, la voix est parfaite. Elle le sera tout au long du spectacle et encore plus sur Madame tout le monde, sur les vocalises d’Entrer la lumière, ou entre autre sur Je voudrais la connaitre. Elle sera vibrante d’émotion sur Les hommes qui passent, La maison au bord de mer ou bien encore Une dernière semaine à New York. Elle fera aussi chanter le public sur Mon mec à moi ou Il me dit que je suis belle.
Patricia Kaas, c’est aussi l’exigence de travailler avec des grands. Et comme toujours, les musiciens qui l’accompagnent sont vraiment très doués. Le solo musical qui fait patienter le public à la première sortie de scène de Patricia Kaas, après N’oubliez jamais, est tout simplement excellent et on pourra même presque regretter que ça ne dure pas quelques minutes de plus.
Le public finit debout, contre la scène, portable à la main pour capturer en mémoire le maximum de souvenirs, à danser et chanter à tue-tête Sans tes mains, chanson que Patricia Kaas dédie à son public et qui est en plus l’une des plus belles chansons de son dernier album. Puis, après avoir profité de derniers instants avec son public en serrant des mains, faisant des coucous, ou signant même des autographes, elle chante en rappel D’Allemagne.
Le seul reproche qu’on pourrait peut-être faire à madame Kaas est dans le choix des chansons. En effet, celle-ci a totalement zappé son répertoire des années 2000. Seule Une fille de l’est est présente, et elle n’est franchement pas la meilleure chanson représentative de ces années-là. Le sublime Le mot de passe aurait eu tout à fait sa place, sans parler de Ma blessure ou de S’il fallait le faire. Le très rock Où sont les hommes aurait été excellent après l’endiablé Mademoiselle chante le blues.
Cela est effectivement le seul et unique reproche qu’on peut lui faire, parce que quand Patricia Kaas est sur scène, la perfection n’est pas juste frôlée, elle est tout simplement atteinte.
A voir et revoir sans modération.